Les cas où il faut relancer
« Si le candidat écarté figurait sur la short-list des personnes ayant effectué l’ensemble du processus de sélection jusqu’à l’entretien final, il a droit au moins à une explication de ce refus », estime tout d’abord Céline Lachenal, chargée de recrutement chez SGS. Cette explication doit non seulement lui permettre de se remettre de sa déception, mais aussi de juger si une augmentation en vaut la peine. Selon Michaël Moyal, de Moyal Partners, « Quand tu as deux entretiens et qu’on te refuse, c’est généralement que tu fais partie de cette short-list. Parfois, ça se joue pour rien entre deux candidats. Par exemple, j’ai le cas d’une jeune analyste dans le secteur du tourisme qui avait a priori le profil idéal, mais qui s’est finalement fait dépasser car une autre candidate avait de l’expérience dans le secteur de l’aviation, et l’employeur était justement une compagnie aérienne… Je l’ai encouragée à se relancer car cette entreprise aura sûrement d’autres postes similaires à proposer. » « Se mettre à la disposition de l’employeur comme solution de remplacement peut fonctionner… » Gardez également à l’esprit que le candidat finalement retenu passe généralement par une période d’essai, au terme de laquelle il n’est pas toujours retenu. Se mettre à la disposition de l’employeur comme alternative peut fonctionner… « C’est pourquoi il faut toujours veiller à rester sur une bonne impression, conseille Claire Romanet, du cabinet Elaee. Il est normal que certains candidats soient déçus voire en colère, mais dans ce cas il vaut mieux attendre quelques jours avant d’envoyer un mail ou de passer un coup de fil pour expliquer que nous sommes disponibles, au cas où. «
Les cas où nous perdons notre temps
” La règle est simple : plus tôt votre candidature est refusée, moins elle vaut la peine d’être relancée », demande Céline Lachenal. Bref : si le refus est intervenu avant même la phase d’entretien, il y a très peu de chances qu’un suivi soit utile et pertinent. « C’est même parfois contre-productif car cela peut être considéré comme une forme de harcèlement, analyse Claire Romanet. J’ai déjà eu le cas de candidats acharnés, lâchant un « je suis fait pour ce poste ». Ils manquent de recul, ne comprennent pas qu’il existe de meilleurs candidats. Et même ainsi, une relance de cette forme a tendance à perdre tout crédit. «
Mieux vaut éviter les réactions à chaud, conseille également Michaël Moyal : « Il n’est pas interdit d’envoyer un mail de relance quelques jours après s’être vu signifier un refus, mais il faut aussi se mettre à la place du recruteur. , qui a rarement le temps de répondre personnellement à tous les candidats rejetés. Si vous n’avez pas de retour, vous appelez le secrétariat et on vous dit que le recruteur n’est pas disponible, en règle générale ça ne sert à rien d’insister… » Mieux vaut tourner la page et se dire qu’il y a d’autres postes vacantset sûrement plus adapté à votre application.
Les bonnes attitudes à adopter après un refus
Recommandations de Yasmina Hardy, conseillère professionnelle chez HaY Coaching
– Ne pas considérer le refus comme un échec : « Une candidature non retenue ne doit pas être considérée comme un échec mais comme une expérience accumulée. «
– Accepter qu’il y ait eu mieux qu’il n’y a : « Un refus ne veut pas toujours dire qu’on n’a pas fait ce qu’il fallait. Seulement, il arrive parfois qu’on trouve mieux que soi. C’est comme une compétition sportive : une seule personne monte sur la première marche du podium. Il faut savoir l’accepter. «
– Apprendre de ses erreurs : « Il peut s’agir d’un CV à retravailler, d’un entretien où vous n’avez pas eu le comportement adéquat, d’un déficit d’expérience ou de stage par rapport à d’autres candidats… Pour la plupart, les recruteurs sont prêts à justifier leur refus si demandé. C’est un bon moyen à la fois d’apprendre d’éventuelles erreurs, de digérer ce refus et de commencer à chercher de nouveaux postes sans se sentir frustré. «