A compétence et qualification égales, c’est souvent la personnalité du candidat et son adéquation avec la culture d’entreprise qui sont déterminantes. La section « hobbies et centres d’intérêt » du CV en donne un aperçu avant l’entretien. Quels loisirs faut-il inclure pour paraître ?
Un vrai loisir, d’abord. Un mensonge ou une passion un peu exagérée feront plus de mal en entretien que de bien sur le papier. Vous n’avez pas besoin de regarder vos loisirs en dehors du bureau pour trouver un emploi chez rêve ! Concentrez-vous simplement sur celles qui sont généralement les plus « pertinentes » à mettre en avant.
Consensus d’experts : c’est surtout le lien entre les loisirs et le poste souhaité qui s’avère payant. Sandrine Théard, conseillère en recrutement, explique par un exemple : « Une passion pour les jeux vidéo, ben…, en général, ça se vend pas très bien. Mais si c’est pour postuler à un poste chez Ubisoft, c’est différent. »
En gros, ce sont les loisirs les plus prisés par les recruteurs.
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- Le sport de compétition, à un niveau intéressant – « Vous savez que vous avez affaire à une personne capable de se battre, qui va au bout de ses objectifs et qui a une bonne autodiscipline », explique la conseillère.
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- Sports d’équipe et activités de groupe – Peu importe qu’il s’agisse d’une ligue d’Ultimate Frisbee ou d’improvisation : un passe-temps qui suggère que le candidat est un bon joueur d’équipe et qu’il aime qu’il soit toujours beau, car le travail d’équipe et la collaboration sont très prisés sur le lieu de travail.
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- Voyage – La « vraie chose » ! Une passion du voyage qui se résume à un voyage tout compris au Mexique chaque année ne dit pas la même chose que celle d’un voyageur globe-trotter. « Un grand voyageur est généralement une personne ouverte d’esprit qui sait s’adapter, deux qualités souvent valorisées en affaires », précise Sandrine Théard.
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- Les arts – Particulièrement apprécié pour un poste nécessitant de la créativité, la pratique d’un art comme la musique fait preuve d’une certaine rigueur, voire d’une intelligence, selon une étude menée par l’Université de Neuchâtel auprès de recruteurs expérimentés.
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- Intérêts vifs…, et intérêts particuliers – Un candidat très intéressé par un style littéraire précis ou un art martial peu connu laisse l’impression d’être curieux et passionné par nature, ce qui joue en sa faveur. Pourtant, la source de l’intérêt est déterminante : une passion très atypique, voire étrange, peut donner une connotation négative à une candidature. Une collection de bouchons de bière, par exemple…
- La combinaison des loisirs – Sandrine Théard soutient que c’est l’ensemble des loisirs et intérêts d’un candidat qui doit être considéré pour avoir un profil distinctif : « Un candidat qui aime tricoter, lire et dessiner a un fort côté solitaire. Un candidat qui aime jouer au hockey, voyager et écrire fait preuve d’un certain équilibre, ce qui est généralement plus intéressant. »
Attention : la rubrique « hobbies et intérêts » n’est pas obligatoire dans un CV. Dans certains cas, rien n’est préférable à la vérité. Parmi les hobbies qui ont mauvaise presse, les collections, les sports extrêmes, les « passions pour les chats » et leurs déclinaisons. Il ne s’agit pas de réprimer indéfiniment ces intérêts et de vivre un mensonge, histoire de s’épargner un peu de gêne avant le premier entretien…